Optimisation fiscale : pouvez-vous être exonéré de la taxe foncière ?

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La taxe foncière représente une charge importante pour de nombreux foyers fiscaux en France. Pourtant, certains dispositifs permettent de réduire cette charge, voire d’être entièrement exonéré. Ces mécanismes sont particulièrement intéressants dans une logique de diversification des revenus et d’optimisation fiscale.

Retour sur le principe de la taxe foncière et les cas d’exonération de l’impôt foncier afin de préparer sereinement votre avenir financier.

Taxe foncière : principe et calcul

La taxe foncière est un impôt local que les propriétaires de biens immobiliers doivent payer chaque année. Elle finance les collectivités territoriales, comme les communes ou les départements. La taxe foncière concerne deux catégories de biens : 

  • Les propriétés bâties ;

  • Les propriétés non bâties. 

Ainsi, elle concerne aussi bien des maisons et des appartements, que des parkings, des garages, des dépendances, des annexes, des bâtiments commerciaux, des terrains à usage industriel ou encore des bateaux !

Le calcul de cet impôt repose sur deux éléments principaux. Tout d'abord, la valeur locative cadastrale du bien est évaluée. Elle correspond au revenu hypothétique que le bien pourrait générer s'il était loué. Ensuite, cette valeur est multipliée par des taux d'imposition fixés par les collectivités. Le montant final peut varier selon la localisation et les décisions locales.

Les récents ajustements effectués par l’administration fiscale peuvent aussi influencer le montant de la taxe. Par ailleurs, les rénovations ou travaux entrepris par le propriétaire peuvent modifier la valeur locative cadastrale. Il est donc essentiel de suivre ces évolutions pour mieux anticiper les charges fiscales.

Qui est concerné par la taxe foncière ?

La taxe foncière s’applique à toutes les personnes ou entreprises propriétaires d’un bien immobilier. Cela inclut aussi bien les habitations principales que les résidences secondaires. Ainsi, les usufruitiers d’un bien immobilier sont aussi concernés par la taxe foncière du bâtiment qu’ils occupent.

Les entreprises détenant des locaux professionnels ou commerciaux doivent également s’en acquitter. Il est à noter que cet impôt concerne uniquement les biens bâtis et les terrains constructibles. Les terrains agricoles sont soumis à une taxe foncière distincte, souvent plus faible.

À noter que les locataires ne sont pas concernés directement par cet impôt. Toutefois, les propriétaires peuvent répercuter cette charge dans les loyers sous certaines conditions. De plus, les sociétés d’investissement locatif, comme celles éligibles au dispositif Denormandie, doivent intégrer cette taxe dans leurs calculs de rentabilité. Cela permet de prévoir les dépenses et d’optimiser leurs revenus immobiliers.

Qui peut être exonéré de la taxe foncière ?

Certaines personnes peuvent bénéficier d’une exonération totale ou partielle de la taxe foncière. Ces exonérations sont souvent conditionnées par des critères d’âge, de revenus ou de situation spécifique.

Exonération pour les revenus modestes

Les foyers fiscaux dont les revenus sont inférieurs à un certain plafond peuvent bénéficier d’une exonération. Ce seuil est calculé en fonction du revenu fiscal de référence et du nombre de parts dans le foyer. Par exemple, les retraités à faibles revenus ou les personnes en situation de handicap peuvent y avoir droit.

Exonération temporaire pour les constructions neuves

Les constructions neuves destinées à l’habitation principale peuvent être exonérées pendant deux ans. Cette exonération s’applique à partir de l’année suivant l’achèvement des travaux. Il est nécessaire de faire une demande explicite auprès des services fiscaux pour en bénéficier. À noter que cette exonération de l’impôt foncier dépend de chaque commune.

Exonération pour certains investissements locatifs

Les dispositifs d’investissement locatif, comme la loi Denormandie (en remplacement à la loi Pinel), offrent également des avantages fiscaux. Outre une réduction d’impôt sur le revenu, ces dispositifs peuvent inclure une exonération partielle de la taxe foncière dans certaines communes. Ces mesures visent à encourager la construction de logements dans des zones tendues.

Exonération liée aux travaux de rénovation

Certaines collectivités octroient une exonération de la taxe foncière partielle ou totale si vous réalisez des travaux de rénovation énergétique. L’exonération de l’impôt foncier dure trois ans. Pour cela, les dépenses doivent atteindre un montant minimum (entre 10 000 € ou 15 000 €) et les travaux doivent améliorer significativement les performances énergétiques du bien. Autre condition : la construction du logement en question doit être antérieure au 1er janvier 1989.

Cas de dégrèvement de la taxe foncière

Outre l’exonération de la taxe foncière, certains cas peuvent entraîner une réduction de cet impôt :

  • Avoir entre 65 ans et 75 ans et répondre aux conditions de ressources. Dans ce cas, un dégrèvement de 100 € est appliqué sur le montant de la taxe foncière.

  • Les locaux vacants depuis au moins trois mois peuvent bénéficier d’une réduction.

  • Les contribuables aux revenus modestes non soumis à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).

Quelles autres solutions pour optimiser vos impôts ?

Si l’exonération de la taxe foncière n’est pas possible, d’autres stratégies peuvent vous permettre de réduire vos impôts. Ces solutions sont particulièrement pertinentes si vous êtes dans une tranche d’imposition élevée.

Investir dans l’immobilier locatif

Les dispositifs fiscaux comme la loi Denormandie (anciennement Pinel) ou la loi Girardin permettent de réduire ses impôts tout en préparant sa retraite. Ces investissements offrent une déduction d’impôt ou un crédit d’impôt. En outre, ils permettent de diversifier votre patrimoine.

Déficit foncier : un levier puissant

Les propriétaires bailleurs peuvent bénéficier du déficit foncier pour réduire l’impôt sur le revenu. Les travaux de rénovation ou d’entretien sont déductibles des revenus fonciers. Si le déficit dépasse les revenus fonciers, l’excédent peut être imputé sur le revenu global, dans la limite de 10 700 € par an.

Dispositifs pour les PME

Les investisseurs peuvent également bénéficier d’avantages fiscaux en soutenant les PME. Par exemple, le dispositif Girardin industriel permet une réduction d’impôt immédiate en finançant des projets dans les DOM-TOM. Cela présente un double avantage : un soutien économique et une réduction fiscale importante.

Optimisation via l’IFI

Les contribuables soumis à l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) peuvent aussi optimiser leur fiscalité. Certains investissements, comme les dons à des organismes d’intérêt général, permettent de réduire leur IFI. Cette stratégie peut être complétée par un ajustement du patrimoine immobilier.

Travaux et dépenses éligibles aux crédits d’impôt

Les travaux de transition énergétique, comme l’installation de panneaux solaires ou l’isolation thermique, ouvrent droit à des crédits d’impôt. Ces dépenses permettent de réduire directement le montant de l’impôt à payer, tout en augmentant la valeur du bien immobilier.

Diversifier vos placements financiers

Pour sécuriser votre avenir financier, ciblez des placements financiers qui rapportent. Certains investissements sont plus sécurisés avec une rentabilité modérée tandis que d’autres, plus rémunérateurs, demandent un risque plus élevé. Raisin vous offre la possibilité d’investir en toute sécurité dans des comptes d’épargne auprès de banques partenaires européennes. Une solution complémentaire au livret A et au LDDS qui vous permet de continuer de faire fructifier votre argent, et ce, depuis votre smartphone !

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