Préparer sa retraite à 50 ans

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Préparer sa retraite à 50 ans, c’est possible ? La réponse est oui ! Mettre en place une stratégie financière bien pensée pour préparer sa retraite n’est pas trop tard. Il s'agit notamment de faire un bilan complet de votre situation actuelle, d'estimer vos futurs besoins financiers et de mettre en place des solutions d'épargne adaptées à votre horizon de placement et à vos objectifs de vie. Explications.

Comment anticiper sa retraite à partir de 50 ans ?

Simulez votre retraite

La première étape pour anticiper votre retraite consiste à simuler le montant de votre future pension. Le site officiel info-retraite permet de visualiser les droits acquis, de simuler le montant de la retraite et de déterminer l’âge optimal de départ. Utiliser cet outil vous donne une vision claire de ce que vous toucherez et vous permet d'ajuster vos stratégies d'investissement en conséquence.

Calculez les revenus complémentaires nécessaires

En complément de la pension de retraite, il est souvent nécessaire de prévoir d'autres sources de revenus pour maintenir un niveau de vie confortable. Pour cela, il convient d’estimer l'écart entre vos revenus actuels et ceux que vous percevrez à la retraite. Cette estimation vous permettra de définir le montant des revenus complémentaires nécessaires, que vous pourrez obtenir via des investissements financiers, immobiliers ou des produits d'épargne.

Quels placements financiers après 50 ans ?

Diversifier vos investissements est la clé pour sécuriser votre capital tout en augmentant votre potentiel de rendement. Après 50 ans, il est recommandé de combiner des placements sûrs avec des investissements plus dynamiques pour bénéficier d’un équilibre entre sécurité et performance.

Le placement immobilier

L'immobilier reste un pilier solide pour préparer sa retraite. Plusieurs options s’offrent à vous :

  • L’immobilier locatif : il permet de générer des revenus réguliers tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Cependant, il nécessite une gestion locative active et comporte des risques de vacance locative. Aussi, vous pouvez toucher un capital quelques années plus tard lors de la vente du bien (en espérant effectuer une plus-value) ;

  • Les fonds immobiliers (SCPI, SCI en assurance-vie) : investir dans des SCPI permet de mutualiser les risques tout en percevant des loyers réguliers. C’est une solution idéale pour ceux qui souhaitent investir dans l'immobilier sans les contraintes de gestion directe.

  • SCPI en démembrement de propriété (nue-propriété temporaire) : cette option permet d’acquérir un bien en nue-propriété tout en bénéficiant d’une décote sur le prix d'achat. Le plein usufruit est récupéré au terme de la période de démembrement, offrant alors un capital revalorisé.

Le conseil Raisin : il est vivement recommandé d’être propriétaire de sa résidence principale au moment de la retraite. Après 50 ans, si vous avez contracté un crédit immobilier relativement tôt (imaginons à 30 ans) vous devriez vous approcher de la fin de votre crédit. Une charge financière en moins qui vous permet d’investir dans l’immobilier locatif pour percevoir des revenus réguliers ou d’autres solutions d’épargne. Vous pouvez également faire le choix d’acheter une autre résidence dans un endroit différent, en prévision de votre retraite.

Le contrat d’assurance-vie

L'assurance-vie est un outil incontournable pour préparer sa retraite. Après l’immobilier, c’est le placement préféré des Français ! Souple, un contrat d’assurance-vie s’adapte aux différents profils d’investisseurs, il offre une fiscalité avantageuse (abattements sur les plus-values imposables après 8 ans de vie du contrat) et d’une succession allégée.

Côté investissement, plusieurs options : investir en fonds euros afin de garantir votre capital ou investir sur des actifs plus risqués en unités de compte, ce qui a l’avantage d’être plus rémunérateur. Il est également possible d’investir dans plusieurs classes d’actifs simultanément via un mix fonds euros – unités de compte.

  • Revenus atteignables : entre 4 et 6 % par an avec une assurance-vie diversifiée sur plusieurs fonds avec un bon équilibre (fonds immobiliers, fonds actions et fonds euros) ;

  • Avantages : fiscalité avantageuse en cas de rachat après huit ans, souplesse dans les versements et les retraits et transmission de capital facilitée ;

  • Inconvénients : rendements des fonds en euros en baisse ces dernières années et risques liés aux unités de compte en fonction des marchés financiers.

Gestion en direct ou en gestion pilotée ? Selon votre appétence au risque, vous pouvez opter pour une gestion autonome ou pilotée par un professionnel.

Le plan d’épargne retraite (PER)

Le PER permet de constituer un capital jusqu’au moment de la retraite tout en bénéficiant d'avantages fiscaux. Et c’est bien souvent pour sa fiscalité que le PER séduit, surtout sur les revenus : plus vous vous situez dans une TMI (Tranche Marginale d’Imposition) haute, plus la défiscalisation sera intéressante. 

Enfin, tout comme les contrats d’assurance-vie, le PER permet lui aussi d’investir sur des fonds en euros ou des supports en unités de compte.

  • Avantages : déductibilité des versements des revenus imposables, choix entre rente viagère et capital à la sortie et possibilité de sortie anticipée pour l'achat d’une résidence principale ;

  • Inconvénients : blocage des fonds jusqu’à la retraite (sauf cas exceptionnels) et fiscalité applicable lors du déblocage du capital.

PER ou assurance-vie ? Entre le plan d’épargne retraite et l’assurance-vie, la question ne se pose pas vraiment : ce sont deux dispositifs d’épargne complémentaires. Le PER étant surtout perçu comme un puissant outil de défiscalisation, là où l’assurance-vie permet de générer des intérêts plus ou moins élevés selon la stratégie pour laquelle vous optez, et de faciliter la transmission de votre capital.

Investir dans des comptes d’épargne reste-t-il intéressant ?

Les livrets réglementés en France (Livret A et LDDS) offrent une sécurité optimale, bien que leurs rendements soient modestes. Une stratégie intéressante consiste à cumuler ces livrets avec des comptes d’épargne en Europe, où certains pays proposent des taux d’intérêt bruts très compétitifs, pouvant atteindre 2,76 % par an sur des comptes à terme et jusqu’à 2,29 % sur des livrets d’épargne. 

Exemples de gains cumulés :

  • Livret A : plafond de 22 950 euros à un taux de 2,4 %, soit un gain annuel de 550 € net d’impôt et de prélèvements sociaux ;

  • LDDS : Plafond de 12 000 euros à un taux de 2,4 %, soit un gain annuel de 288 € net d’impôt et de prélèvements sociaux ;

  • Livret d’épargne à Malte : pour un capital de 20 000 euros à 2,72 % brut, le gain annuel atteint 544 € avant fiscalité (imposition des revenus perçus à l’étranger).

Ces trois livrets cumulés génèrent plus de 1 000 € de gain (imposition inclus sur le livret maltais). En sachant que via des plateformes comme Raisin, vous pouvez souscrire à plusieurs livrets et comptes à terme auprès des banques partenaires européennes. Cette approche permet de faire fructifier votre épargne de façon entièrement sécurisée puisque le capital est garanti par le systéme de garantie des dépôts de chaque pays européen (le FGDR en France) pour les investissements jusqu’à 100 000 €.

Quid des placements plus risqués après 50 ans ?

Les placements plus risqués peuvent être envisagés pour dynamiser votre capital, mais doivent être intégrés avec précaution dans votre stratégie globale. On peut citer :

  • Les actions : potentiel de rendement élevé, mais volatilité accrue. L'investissement responsable (ISR) est une option intéressante pour allier performance et impact social ;

  • L’immobilier diversifié : investir dans des forêts, des groupements fonciers viticoles ou même de l'or permet de diversifier son patrimoine tout en misant sur des actifs tangibles ;

  • Le PEA (Plan d’Épargne en Actions) : idéal pour bénéficier d'une fiscalité avantageuse après cinq ans de détention.

Bon à savoir : ajustez votre allocation d’actifs en fonction de votre horizon de placement, de vos objectifs financiers et de votre tolérance au risque. Après 50 ans, privilégiez un portefeuille équilibré entre sécurité et performance pour protéger votre capital tout en le faisant fructifier.